Ce qu’on dit qui est beau à Chengyang (称阳), c’est le pont. On appelle ça le pont de Chengyang. 12 ans pour le construire au-dessus de la rivière, tout de bois vêtu, et sans tenon ni mortaise (ne me demandez pas ce que c’est). Mon cœur d’Ingénieur des Ponts s’émeut. C’est beau.

Des amis français doivent arriver de Guilin ce soir ; en les attendant, je pose mes valises dans une auberge de jeunesse et fais le tour du joli village de Ma’an (马安) : collines, rivière, maisons de bois, tour du tambour et ponts du vent et de la pluie, peu à peu happées dans le soir.

Sur la place du village, spectacle folklo qui passionne les foules. Les appareils photo crépitent au son des lusheng. Je photographie les photographes et ça les fait rire. Des petites vieilles ont trouvé le truc : elles se courbent l’échine et prennent un air implorant pour te glisser leurs babioles sous le nez. Et ça marche ! Pour se reposer, elles se redressent.

Je quitte ce double spectacle. Dans une tour du tambour, des anciens jouent à une sorte de morpion. J’essaie de comprendre. On m’apporte gentiment un verre d’eau tiède et j’y trempe les lèvres. Beaucoup de rires et de grands gestes autour de ce jeu incompréhensible !

Une Allemande et une jeune Chinoise se joignent au groupe. L’une passe un mois dans le Sud de la Chine, l’autre est en stage dans le Guangxi. Dur, dur , de faire revenir mon Allemand !

Plus tard, mes amis sont arrivés et nous dînons ensemble. Ces hérauts de la Franche-Comté ont sur eux (élément vital !) … du comté ! Apéritif sans égal ! Voilà mon premier repas où je ne sois ni dans une famille chinoise, ni seul au restaurant. Je dois dire que j’apprécie !

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