Et voilà, ça devait arriver ! Je n’ai même pas le temps de finir de déblatérer sur le Guizhou que déjà je suis reparti !

Mon père est arrivé samedi dernier à Pékin et a démontré, au contraire de la pile Zener (qui ne s’use que si l’on s’en sert), ce que c’était qu’une montée en puissance ! Après un stage d’aspiration bucolique au farniente, il tangente à présent la frénésie incontrôlable du touriste japonais en Europe: jour 1 Paris, jour 2 Londres, jour 3 Rome, jour 4 retour au Japon. 2000 photos.

Tout y est passé: hutongs et boulevards, cohue et lieux paisibles, culture intellectuelle (mais pas trop) et culture physique (mais pas trop), d’Est en Ouest et du Nord au Sud, ou l’inverse. Et ce soir, foin du pré au vache, on s’envole pour l’inconnu.

Je n’avais pas prévu, faut-il le dire, que mon permis pour les plateaux himalayens me serait refusé trois jours avant le départ. Un cogitage intense, des consultations dignes du débit de l’AP, et un aléa savamment maîtrisé ont pointé soudain, sur une mappemonde mise en rotation d’une impulsion volontaire et stoppée dans son élan par la pose d’un doigt délicat, l’extrême ouest du Yunnan. Quelle idée.

Encore un coin où personne ne va. C’est un vrai sacerdoce, une vocation, que de faire monter les statistiques. Deux voyageurs (soit 200% d’augmentation) débarquerons donc, si Dieu le veut, demain au pied des volcans birmans et remonteront valeureusement la vallée de la Nujiang (dézoomez pour voir). Si vous ne voyez rien sur la carte c’est normal, il n’y a pas grand’chose. C’est pas rassurant pour autant.

Ah si quand même, autant vous le dire: le premier projet en Chine de l’Agence Française de Développement, qui maintenant sauve la planète en évitant du CO2, c’était de construire dans ces belles collines… une autoroute. Et y’en a qui disent que la grandeur de la France est derrière nous.

Sur ce je vous laisse, les moteurs de l’avion chauffent déjà sur le tarmac et de beaux nuages gonflés d’une eau claire n’attendent que nous pour se percer en une semaine de douces averses.

Restez en ligne, je reviens après une page de pub. Et Victor, te fatigue pas trop sur la plage.

Cette publication a un commentaire

  1. Victor

    Ne t’inquiète pas trop Aurélien ! Je me fatigue certes mais en me battant contre des gorilles 😉

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