Comme Pékin, Bologne a sa Grande Muraille: un escalier abrupt et sans fin qui serpente entre les collines et qui se gravit tout particulièrement les dimanches après-midi. Comparez vous-même sur Google Earth, échelle identique:

Il reste que la Grande Muraille de Bologne cultive son identité et réussit à se distinguer de son aînée:

  • elle n’est pas sur les billets de banque
  • l’entrée est gratuite
  • contrairement à Mao et à Ségolène Royal, Berlusconi n’y a pas encore prononcé de phrase historique, comme « celle qui gravit la Grande Muraille pour conquérir la bravitude ferait mieux de passer d’abord par mon bureau »
  • elle fait dans les 4000m plutôt que dans les 6000km
  • il n’y a pas d’embouteillages pour y aller: contrairement aux Empereurs Jaunes, les Bolonais ont anticipé son inutilité militaire en la positionnant en centre-ville
  • en cas de pluie, elle est pourvue d’arcades
  • les promeneurs ne sont pas assez riches pour acheter des téléobjectifs aussi grands que le font les Chinois
  • Stendhal s’y est enrhumé
  • elle mène quelque part, à la belle Basilique San Luca.
  • elle sert à quelque chose: transporter, lors des processions, les icônes à l’abri de la pluie
Qui a influencé qui? Sur un sujet aussi délicat, je ne me prononce pas, ne voulant blesser la fierté ni de la Chine ni de l’Italie.

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