Le Wadi Musa, tout au sud de la Jordanie, c’est là que Lawrence d’Arabie s’employait à attiser l’hostilité des tribus arabes contre l’Empire ottoman. L’office du tourisme local l’emploie à présent pour attiser l’intérêt des touristes occidentaux pour un désert en vérité magnifique.

Ce désert est tout sauf désert: les dunes ocres ou vermillons sont couvertes d’herbes basses et drues, et d’immenses blocs rocheux rythment l’infini du désert à perte de vue. En voici une vue depuis la « source de Lawrence », l’une des sources permanentes où il puisait l’eau pour le tea time:

Quand notre guide mou nous apprend que l’un de ces blocs est surmonté d’une arche rocheuse, et que l’on peut y monter, nous décidons d’y aller. Le guide, sur qui la perspective d’un sain exercice semble exercer le même attrait qu’une cacahouète sur un singe en peluche, nous dit que le chemin est facile et nous recommande de ne pas nous perdre.

Recommandation superflue. En dix minutes on est perdus.

L’ascension consiste en un crapahutage d’un bloc de roche à l’autre, dans la direction approximative de l’arche qu’on aperçoit d’en bas. On comprend pourquoi le guide ne nous accompagnait pas: on explore un passage, on rebrousse chemin, on en explore un autre, on continue, de temps à autre on trouve un semblant de cairn qui nous confirme dans l’idée qu’on a une chance d’y arriver.

On y parvient quand même. Du sommet de l’arche tout le Wadi Musa s’offre au regard.

Quand le soleil s’incline, la chaleur devient plus supportable et tout se colore de teintes intenses et chaudes. Les bergers ramènent leurs moutons dans un nuage de poussière; la terre rouge s’illumine et son relief s’accentue sous les rayons obliques du soleil couchant.

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Cette publication a un commentaire

  1. Anonymous

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