Comptez deux ou trois jours pour vous balader dans les anciens quartiers du Caire, pour visiter les pyramides des sites de Gizeh, de Dahshour et de Saqqara, et pour vous perdre dans l’inégalable musée archéologique.

Je ne m’attendais pas à apprécier la ville elle-même; pourtant j’ai beaucoup aimé m’y balader, à la fois dans les quartiers historiques (le quartier dit islamique et le quartier copte), mais aussi plus généralement pour profiter de l’ambiance urbaine.

Les pyramides de Gizeh sont bien sûr la principale attraction pour nous autres touristes (et elles le valent bien), mais j’ai aussi énormément apprécié les sites de Dahshour et de Saqqara, qui peuvent se faire en taxi à la demi-journée ou à la journée. J’y aurais volontiers passé plus de temps: les pyramides sont plus petites (enfin elles restent gigantesques!) mais il y a très peu de touristes et on est entourés de désert plutôt que d’immeubles.

Enfin, le musée archéologique est la plus belle collection au monde d’art égyptien; on peut sans problème y passer la journée!

Jour 8: Trajet depuis Louxor et balade dans les quartiers historiques

Mon trajet depuis Louxor m’a pris un peu plus de temps que prévu, vu que le train de nuit est arrivé avec six heures de retard, à 14 heures… Le temps d’essayer sans succès de me faire rembourser mon billet, j’étais à mon hôtel un peu miteux vers 16 heures. Ma première journée était donc bien amputée…

J’ai donc passé ma fin d’après-midi à me balader dans le quartier historique du Caire, et en particulier dans le souk Khan-al-Khalili. Il n’y pas de monument spectaculaire, mais il est agréable de se perdre dans les ruelles, d’observer les scènes de rue, de visiter un bâtiment ancien rencontré au hasard d’un tournant.

J’ai été impressioné par la porte de Bab-Zuweila. Elle est surmontée de deux hautes tourelles où l’on monte par des échelles branlantes. D’en haut, on est seul, au calme, avec  une vue superbe sur les quartiers alentour.

On peut monter à une forteresse qui domine la ville, avec quelques bâtiments récents et la possibilité d’apprécier le cadeau en l’échange duquel Louis-Philippe a reçu l’obélisque qui trône à présent place de la Concorde: une belle horloge, qui est en réparation.

Jour 9: Pyramides de Gizeh, de Saqqara et de Dahshour

Le site de Gizeh est incontournable, et en vaut vraiment la peine. J’ai cependant beaucoup aimé aussi les sites de Dahshour et surtout de Saqqara, aux pyramides moins spectaculaires mais placées dans un cadre désertique plein de charme.

On va a Gizeh comme on va à Massy-Palaiseau. Un coup de métro puis de taxi collectif, on paie l’entrée, et on est au pied des pyramides. Évidemment, il y a foule et il vaut mieux y arriver tôt. Les groupes de touristes se massent surtout entre l’entrée et la pyramide de Khéops, puis sont baladés en minibus autour du site. Cela veut aussi dire qu’en marchant aux pyramides de Khéphren et de Mykérinos ainsi qu’aux autres sites mineurs on est beaucoup plus tranquille.

D’en bas, il est difficile d’appréhender la hauteur et la masse colossales des pyramides. Je réplique mentalement sur les degrés les plus haut la taille énorme des blocs de pierre qui en font la base. Au pied des pyramides assises sur des blocs des familles pique-niquent. Des courageux prennent l’écriteau « no climbing » pour une incitation à monter.

J’ai payé un supplément – 20 euros – pour visiter la pyramide de Khéops. On peut s’en dispenser en y suppléant par l’imagination, mais la visite est impressionnante.

Un long couloir qui s’enfonce dans le cœur de la pyramide, d’abord descendant puis montant, et aboutit à la chambre funéraire. Les blocs de pierre sont d’une taille démesurée, le silence est total, pesant.

Tout est vide, mais on sent le poids infini des millions de tonnes de pierres au-dessus de sa tête.

La banlieue jouxtant le site des pyramides, un côté est densément urbanisé, l’autre côté est désertique. On peut aller du côté désertique à dos de chameau, ou comme je l’ai fait à pied. En mettant un peu de distance entre soi et la monumentalité du site, avec quelques dunes et chameliers comme cadre, et à l’horizon la ville, les pyramides retrouvent leur majesté.

On se doit d’aller présenter ses hommages au Sphinx, que, comme certaines personnalités trop célèbres, on est surpris de trouver plus petit qu’on ne s’y attendait…


Cela m’a pris la matinée; j’ai ensuite loué un taxi pour un circuit des pyramides de Dahshour et de Saqqara. aucune difficulté pour en trouver un à la sortie du site; il faut négocier un peu le prix.

Dahshour vaut pour sa solitude et la Pyramide rouge. On est dans une enceinte militaire au milieu du désert.

On voit au loin la Pyramide pliée (Bent pyramid): pour sa première tentative de pyramide à face lisse, l’architecte du pharaon Snéfrou a commencé avec une face trop pentue; à mi-chemin il en a changé l’inclinaison pour qu’elle ne s’écroule pas…

Puis je suis rentré dans la Pyramide rouge (Red pyramid): même atmosphère que celle de Khéops, un peu moins monumentale dans ses volumes intérieurs, mais avec des échelles et couloirs étroits qui donnent l’impression de piller un tombeau.


Mon taxi m’a ensuite emmené au site de Saqqara.

Beaucoup de pyramides (pas les plus grandes ni les mieux conservées, mais bien nombreuses), peu de touristes, et une atmosphère désertique bien plus belle qu’à Gizeh.

C’est là qu’il y a la plus ancienne des pyramides, celle de Djoser, construite à degrés.

Il y a aussi un petit musée à l’entrée, très intéressant, et le site est plus grand qu’il n’y paraît: on peut y passer quelques heures en marchant de pyramide en pyramide.

J’ai quitté Saqqara au coucher du soleil. Mon taxi était de mauvais poil que je sois resté si longtemps et il a fulminé pendant le trajet de retour.

Il m’a déposé au quartier copte, minuscule en fait, où je me suis attardé dans la petite église Saint Serge

Jour 10: Musée du Caire.

Un musée qui mérite sa journée! Les explications sont aussi anémiques que les œuvres sont sidérantes.

La plupart des pièces vraiment anciennes conservés en Égypte sont ici: la plupart des vestiges vus hors du Caire datent de l’époque de Ramsès II ou sont plus récents; ici certains objets remontent à -3000.

Tablette de Narmer (premier hiéroglyphe connu), minuscule statue de Kheops, scribe assis, statue de Djoser (pharaon enterré à Saqqara), couple de Rahotep et Nofret… Et bien sûr les trésors sidérants de la tombe de Toutankhamon.

Le musée ouvre de 9h à 19h et j’y ai passé la journée. On peut prendre un sandwich dans la courette.

Vous pouvez accéder aux articles contigus de ce carnet:<< Egypte (2/3): Louxor, la maison des siècles

Cet article a 5 commentaires

  1. Pierre

    super destination, les photos sont vraiment top !!

  2. Dominique Besson

    Bonjour et un immense merci pour ce reportage très précis. Je souhaite profiter d’un voyage de 15 jours – 7 jours de navigation sur le Nil, avec des visites standards et 7 nuits dans un complexe hôtelier – soit disant de 5 étoiles tout compris – pour un prix défiant toute concurrence au départ de Suisse.
    Avez-vous eu un sentiment d’insécurité, et l’armée est-elle omniprésente sur les sites importants ?
    Meilleures messages
    Dominique

  3. YVES

    Tout simplement : Félicitations à tous points de vue et je le garde dans mes favoris car texte et photos vont vraiment bien m’aider dans mon futur parcours

    1. Aurélien

      Merci beaucoup Yves de cet encouragement!

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