Le Guizhou, personne n’y va. On visite Pékin parce que c’est la capitale, Shanghai le visage d’une Chine moderne, Xi’an pour son passé impérial, le Sichuan pour ses épices et le Yunnan pour ses montagnes. Mais le Guizhou…

Avec une unanimité qui oscille entre un conformisme confucéen et un copier-coller de collégien, tous les blogs et guides touristiques se plaisent à rappeler comme un seul homme « qu’au Guizhou on n’a ni trois jours sans pluie, ni trois lis sans montagne, ni trois sous en poche » (天无三日晴,地无三里平,人无三分银).

Moi qui vis à Pékin, je peux témoigner qu’on n’a ni trois jours sans pollution, ni trois rues sans bouchon, ni trois immeubles sans centre commercial. Qu’est-ce qui vaut le mieux?

En cette période de vacances du Nouvel an où la Chine entière est sur les routes, je cours donc vers cette contrée mal-aimée des foules, lanterne rouge de l’économie chinoise, mais fascinant visage d’une autre Chine.

Ce sera un voyage itinérant, dix jours de Guiyang (capitale du Guizhou), à Guilin (capitale du Guangxi). Entre les deux, selon une ligne Nord-Ouest Sud-Est, les bus m’emmèneront de village en village, de minorité Miao en minorité Dong, de colline en colline.

Ces carnets de voyage me suivront tout le long: d’abord les environs de Kaili (villages Miao de Chong’an, de Xinzhai, de Shiqiao et de Xijiang), puis, vers Rongjiang, dans la vallée de Yangmen, et jusqu’à la région de Congjiang (villages Miao de Biasha et de Jiajiu, villages Dong de Zhaoxing et de Tang’an).Je passerai alors la frontière pour le Guangxi, destination le pont de Chengyang et ses villages Dong (région de Sanjiang), puis les « rizières en épine dorsale de dragon » (Longji), avant d’attraper mon avion de retour à Guilin.

Accrochez vos ceintures !

Vous pouvez accéder aux articles contigus de ce carnet:<< Carnets d’un voyage dans le Guizhou et le GuangxiAux portes du bout du monde (Guiyang-Kaili) >>

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