Je songe aux vents de ma Bretagne
A ses embruns lourds de sel
Aux voiles au loin qui mettent en panne
Au roc qui s’écartèle

L’État m’exile loin de toi
Sans savoir que tu es mienne
Loin de toi je pense à toi
Dans ma charge régalienne

L’iode manque à mes poumons
Tes vents qui sifflent et me grisent
Roc à ma main sel à mes lèvres
– Ville triste ô ville grise

Or je n’ai pas de contrebande
A faire passer en felouques
Or je n’ai pas de malouinière
Pour y passer mes vieux jours

Un jour tu sais je ferai voile
Je ferai mon lit dans ta houle
A cette idée mon cœur tressaille
Et mon regard se porte au loin

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