Ici, on aime le beau. On aime aussi s’en rassurer en n’étant pas trop seul à l’aimer.

Une colline avec des arbres, cela devient les Collines Parfumées (香山, « Xiang shan »), et tout le monde y va, à l’automne quand les feuilles des arbres se teintent de camaïeux de rouges, de jaunes et d’orangés, et sentent bon. Je n’aurai pas le mauvais esprit de remarquer que les feuilles sont largement dépassées en nombre par 1) les touristes 2) les boutiques au pied 3) les cabines de téléphérique 4) d’autres touristes.

Première étape :  trouver le bus idoine. Parce qu’il aurait été trop simple de mettre tous les arrêts au même endroit, et face à la gare.

Deuxième étape : traverser un kilomètre serpentant de magasins, d’échoppes, de restaurants, de vendeurs ambulants, installés sur le chemin qui mène de l’arrêt de bus au pied de la montagne. Contrée peuplés d’êtres étranges.

Troisième étape : ne pas croire naïvement qu’on va pouvoir se détendre en arrivant sur la montagne. La grande différence avec Châtelet à l’heure de pointe, c’est que Châtelet, c’est plat.

Quatrième étape: trouver des chemins de traverse. Pas de touristes. Pas de services de propreté non plus.

Cinquième étape : halte méditative et jeu du je-prends-une-photo-sans-personne-dessus dans un pavillon de thé où l’empereur X aimait à se délasser.

Ci-dessus, l’arbre qu’il n’a pas planté. Ci-dessous, un coin où il n’est jamais allé. Il a tort, c’est typique.

Sixième étape: mon coeur d’environnementaliste se réjouit à la vue d’un beau lampadaire alimenté par panneau solaire.

Septième étape: pour la redescente, prendre un chemin au hasard et un peu de solitude.

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