Il y a un peu moins d’un an, alors que la distribution des prix (Nobel) venait de se conclure, j’habitais encore à Pékin, et je fus témoin du chagrin chinois de ne compter encore aucun lauréat:

« Réaction unanime dans le China Daily : trois articles expriment le même sentiment d’humiliation et d’auto-flagellation. Il est inconvenablement humiliant qu’aucun Chinois n’ait jamais été récompensé; c’est dû à notre incapacité à être réellement innovants : nous copions, nous cassons les coûts, nous produisons à grande échelle, mais… il nous manque d’être inventifs ! »

L’injustice est à présent réparée, et Liu Xiaobo, citoyen chinois, vivant sur le sol chinois, vient de recevoir le prix Nobel de la paix; la Norvège a désormais mis en lumière la capacité de le Chine à être exemplaire, même au regard des normes occidentales.

On peut seulement s’étonner du choix du récipiendaire: le comité Nobel, tant qu’à récompenser un Chinois au sujet du Tibet, aurait aussi bien pu choisir l’actuel Président chinois Hu Jintao, qui fut gouverneur du Tibet entre 1988 et 1992. En particulier, son traitement des mouvements d’émeutes a permis de renforcer la stabilité du Tibet et son développement économique harmonieux.

En attendant, un assourdissant silence médiatique entoure en Chine la nouvelle de l’attribution du prix.

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